La Première ministre britannique Theresa May se rend jeudi à Paris pour des entretiens sur le processus de sortie de la Grande-Bretagne de l'UE avec le président François Hollande, après des discussions fructueuses avec la chancelière Angela Merkel.
Pas "avant la fin de l'année". Angela Merkel et Theresa May sont convenues mercredi à Berlin que la Grande-Bretagne avait besoin de temps avant de notifier sa demande de sortie de l'UE, une étape qui n'interviendra pas, a répété la Première ministre britannique, "avant la fin de cette année". Or, jusqu'à présent, François Hollande a insisté davantage qu'Angela Merkel pour que le Brexit se fasse rapidement.
Pas de présidence du Conseil de l'UE. Le Royaume-Uni a néanmoins franchi mercredi une première étape vers la mise en oeuvre du Brexit en renonçant à la présidence semestrielle tournante du Conseil de l'UE qui devait lui revenir en 2017. L'Estonie prendra sa place.
Délai de deux ans. Le Brexit "va prendre du temps et demander un travail très précis" pour affiner la position du Royaume-Uni dans les tractations avec le reste de l'Union européenne sur les conditions du Brexit, a souligné Theresa May. La Commission des affaires étrangères du parlement britannique a estimé que le gouvernement de David Cameron, qui a démissionné à la suite du référendum, s'était rendu coupable d'"une négligence grave" en s'abstenant de préparer un "plan d'action" face à un éventuel Brexit, dans un rapport publié mercredi. Londres reste maître du calendrier pour activer l'article 50 des traités européens sur les modalités de sortie de l'UE. Une fois la demande déposée, les négociations devront s'achever dans un délai de deux ans, ce qui rend possible un départ de la Grande-Bretagne à l'horizon 2019.