La Première ministre britannique Theresa May a proposé mardi aux députés de voter un "nouvel accord de Brexit" afin de permettre au pays de sortir de l'UE, quitte à organiser le vote d'un nouveau référendum.
Elle tente le tout pour le tout. La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mardi une série de compromis, dont la possibilité de voter sur un second référendum et le maintien dans une union douanière temporaire avec l'Union européenne, afin de tenter de rallier à son plan de Brexit la majorité des députés.
Theresa May les a enjoints de la soutenir, assurant qu'il s'agissait de la "dernière chance de trouver un moyen" de répondre à la volonté des Britanniques, qui ont voté à 52% pour la sortie de leur pays de l'UE en juin 2016. Les élus ont rejeté à deux reprises l'accord de Brexit conclu en novembre par la dirigeante avec Bruxelles, l'obligeant à repousser à deux reprises la date de la sortie britannique, désormais programmée pour le 31 octobre au plus tard. Cela a aussi contraint le gouvernement à organiser en catastrophe des élections européennes qui se tiennent jeudi près de trois ans après le référendum en faveur du Brexit.
Rallier le vote des travaillistes
Si les députés approuvent le projet de loi, qui leur sera présenté début juin, elle entend les faire voter sur la tenue d'un second référendum sur le Brexit ainsi que sur le maintien temporaire du Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE. Mais le référendum ne porterait pas sur le principe même du Brexit mais constituerait plutôt une validation de l'accord trouvé avec les Européens.
La dirigeante conservatrice a affirmé également que son projet de loi donnerait des garanties supplémentaires sur les droits des travailleurs et les protections environnementales, ce qui était aussi réclamé par l'opposition travailliste. Autant de promesses qui visent à satisfaire le camp travailliste et permettre à la Première ministre d'obtenir, enfin, une majorité à Westminster.