Le gouvernement britannique a remporté de justesse mardi une première manche au Parlement où se déroule une bataille majeure sur le projet de loi destiné à mettre fin à la suprématie du droit européen au Royaume-Uni dans le cadre du Brexit.
Pas de droit de véto. L'opposition travailliste a ainsi échoué, à une vingtaine de voix près, à faire voter un amendement prolongeant, pour une durée limitée, la période de transition post-Brexit. Plus tôt dans la soirée, le gouvernement conservateur de Theresa May avait bloqué, à une large majorité, un amendement déposé par des députés gallois et écossais visant à donner aux législatures décentralisées un droit de véto concernant tout accord de retrait définitif. Les parlementaires ont également adopté, avec une marge de 250 voix, l'abrogation de la loi de 1972 qui avait permis à la Grande-Bretagne d'intégrer la communauté européenne.
500 amendements au programme. Ces votes sont les premiers d'une longue série. Près de 500 amendements au projet de loi doivent être débattus par les députés britanniques au cours des prochains jours voire des prochaines semaines. Ce projet de loi de retrait de l'Union européenne doit permettre au pays de continuer à fonctionner normalement lorsqu'il aura coupé le cordon avec l'UE, fin mars 2019. Il avait été approuvé par un premier vote au Parlement en septembre.
Une courte majorité pour May. Le gouvernement risque une potentielle défaite sur certains amendements-clés, si des rebelles du Parti conservateur font alliance avec des députés du Labour, le principal parti d'opposition. La Première ministre Theresa May ne dispose que d'une courte majorité à la chambre des Communes, grâce à son alliance avec le DUP nord-irlandais.