Des militants en faveur d'un second référendum sur le Brexit, parmi lesquels des députés de tous bords politiques, ont remis lundi une pétition de "plus d'un million de signatures" au 10 Downing Street, la résidence de la Première ministre britannique. "Nous voulons être sûrs que les Britanniques aient leur mot à dire sur les options qui se présentent désormais à nous", a expliqué la députée Justine Greening. Son parti conservateur exclut l'option d'un second référendum, la dirigeante du parti et cheffe du gouvernement, Theresa May, défendant bec et ongles l'accord de divorce âprement négocié pendant des mois avec l'Union européenne.
Des partisans de tous bords politiques. Celui-ci doit être présenté le 11 décembre au Parlement mais le texte suscite l'hostilité tant des Brexiters, redoutant un amarrage illimité du Royaume-Uni à l'UE, que des europhiles qui voient peu d'intérêt à sortir du club européen. La campagne pour un second référendum a rallié ces derniers mois des partisans de droite comme de gauche. Lundi, le chef des libéraux démocrates, Vince Cable, la codirigeante des Verts, Caroline Lucas, le député travailliste Chuka Umunna et Justine Greening, ont remis ensemble la pétition. "Que vous ayez voté 'Leave' or 'Remain' (pour quitter ou rester dans l'UE lors du référendum de juin 2016 sur le Brexit, ndlr), personne n'a voté pour cette pagaille", a tweeté Chuka Umunna. Sur place, il s'est dit "plus positif et confiant que jamais".
Off to 10 Downing Street in a bit . #PeoplesVotepic.twitter.com/31Oatc68tk
— Cakeism Despairer #FBPE (@buns2brexit) 3 décembre 2018
Contre-manifestation. Une centaine de militants anti-Brexit s'étaient aussi rassemblés à proximité du 10 Downing Street. Au même moment, près du Parlement, des eurosceptiques du groupe "Leave means Leave" manifestaient à quelques pas de militants anti-Brexit qui agitaient des drapeaux européens. Les députés "doivent entendre les voix des 17,5 millions de gens qui ont voté pour quitter l'UE", a dit Harry Todd, de "Leave means Leave". "Ils essaient de nous vendre un Brexit qui n'est pas un Brexit", a-t-il déploré, plaidant pour une rupture franche avec l'UE.