Ali Bongo n'a pas apprécié d'entendre Manuel Valls questionner sa légitimité. Invité de l'émission On n'est pas couché samedi dernier sur France 2, le Premier ministre avait laissé entendre que le président gabonais n'avait pas été légitimement élu, "pas comme on l'entend". Réponse du gouvernement gabonais : l'ambassadeur en France va être rappelé pour consultation.
"Pour dissiper tout malentendu, ce matin notre ambassadeur à Libreville a été reçu par la secrétaire générale du ministère gabonais des Affaires étrangères, et l'ambassadeur du Gabon à Paris est reçu aujourd'hui même à Matignon", a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal. Selon des informations rapportées par RFI, c'est le ministre gabonais de l'Intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya, qui a annoncé cette mesure diplomatique dimanche sur les ondes de la télévision nationale.
Nouvelles élections en 2016. Manuel Valls avait été interpellé par l'humoriste Jérémy Ferrari au sujet de la présence d'Ali Bongo lors de la marche du 11 janvier 2015 après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. "Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens surtout un autre Africain, élu lui : Ibrahim Boubacar Keïta", avait lancé le Premier ministre.
Président de la République gabonaise depuis 2009, Ali Bongo devrait être candidat à sa succession lors des prochaines élections, prévues au second semestre 2016. Sa victoire avait été contestée par l'opposition.
"La France est très attachée à ses relations avec le Gabon sous la conduite du président Bongo, élu en 2009", a indiqué lundi le Quai d'Orsay.