Ce sont des mails inquiétants dévoilant d'importants manquements, que La Libre Belgique a pu consulter. Un mois après les attaques terroristes du 22 mars dans la capitale belge, des contrôles ont été réalisés par la Direction générale du transport aérien au sein de l'aéroport de Zaventem. Frappé par l'un des deux attentats kamikazes, l'endroit fonctionne depuis avec des structures passagères, en attendant d'être totalement restauré. Pour autant, celles-ci font l'objet de mesures de sécurité. Mais d'après les échanges mails internes, bon nombre de failles ont été notées par les inspecteurs chargés de vérifier.
Des failles au niveau des enregistrements. Dans les mails faisant état de ces contrôles, un inspecteur indique qu'il a pu, par deux fois, accéder à ses bagages qui avaient pourtant déjà été enregistrés. Les 22 et 25 avril dernier, il a donc pu manipuler ceux-ci au-delà de l'espace du check-in, puisqu'il "n’y avait pas de supervision de la part du personnel de check-in présent". Normalement, l'accès à un tel espace est réglementé et seules les personnes en ayant l'autorisation peuvent s'y trouver. Ayant prévenu les compagnies concernées, l'inspecteur écrit : "C’est tombé directement dans l’oreille d’un sourd".
Pas de contrôlés poussés sur les chaussures. D'autre part, les bagages cabine ne semblent pas assez contrôlés non plus. Un autre inspecteur indique que trop peu ont été rejetés lors de la surveillance sur la présence d’explosifs. Quant aux chaussures des passagers, elles n'ont pas été contrôlées aux rayons X, même après avoir sonné au portique détecteur.
Des mesures à prendre. Cet agent note également que le problème d'accès aux bagages en soute après le check-in doit être corrigé dans les plus brefs délais. Cette faille devrait toutefois disparaître dès que l'usage du terminal touché par les attentats sera de nouveau possible. En revanche, il prévient que si rien n'est fait sur la détection d'explosifs au niveau des chaussures et des bagages à main, ces manquements persisteront.