La Commission européenne a ouvert lundi une enquête approfondie pour déterminer si le prêt relais d'un montant de 900 millions d'euros consenti en 2017 par l'Italie au transporteur aérien Alitalia était conforme aux règles de l'UE.
Alitalia cumule les pertes depuis plusieurs années. L'exécutif européen, gardien de la concurrence dans l'UE, doit s'assurer que les prêts accordés aux entreprises en difficulté par des États membres sont conformes aux règles européennes en matière d'aides d'État. Alitalia, qui emploie quelque 11.500 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des compagnies à bas coûts.
Un prêt de sauvetage qui dépasse la durée légale. Elle a été placée sous tutelle en mai 2017, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emploi et elle est désormais dirigée par trois commissaires nommés par le gouvernement. La Commission européenne déclare être "préoccupée par le fait que la durée du prêt, allant de mai 2017 à au moins décembre 2018, dépasse la durée maximale de six mois autorisée par les lignes directrices de l'UE pour les prêts de sauvetage". L'ouverture d'une enquête approfondie fournit à toutes les parties intéressées l'occasion de présenter leurs analyses. Elle ne préjuge en rien de l'issue de l'enquête.