Des organisations humanitaires ont dénoncé vendredi les mauvais traitements infligés par des représentants des forces de l'ordre bulgares aux migrants qui traversent le pays dans leur périple vers le nord de l'Europe.
Battus. Une centaine de migrants Afghans, Irakiens et Syriens, interviewés après être passés en Serbie, ont affirmé que durant leurs séjour en Bulgarie ils avaient été menacés de renvoi dans leur pays, attaqués par des chiens policiers, battus et obligés de remettre leur argent aux agents pour continuer leur route, selon une enquête effectuée par le Belgrade Center for Human Rights et financée par l'ONG internationale Oxfam.
Attaqués par des chiens policiers. Sept Afghans interviewés le 20 octobre à Belgrade ont témoigné que les garde-frontières les avaient empêchés d'entrer en Bulgarie en lançant leurs chiens sur eux. Lors d'une seconde tentative de passage, ils sont arrivés jusqu'à Sofia où ils ont été détenus dans un camp pendant une vingtaine de jours avant de s'en échapper. "Tous les interviewés, sauf ceux qui n'ont pas été repérés par la police, ont rapporté des mauvais traitements en Bulgarie", selon l'étude.
"Ce n'est pas notre politique". La ministre de l'Intérieur de Bulgarie Roumiana Batchvarova a réagi en assurant que les données du rapport ne traduisaient pas une politique de son ministère. "J'espère pouvoir démentir ces accusations. Ce n'est pas notre politique, je ne l'aurais jamais permis", a-t-elle déclaré. Interrogée par l'AFP, une porte-parole de l'agence bulgare aux réfugiés, Avgustina Donkova, a affirmé "n'avoir jamais reçu de plainte de réfugiés pour maltraitance".