Marine Le Pen, présidente du FN, et Florian Philippot, qui a quitté le parti, ont apporté lundi leur soutien à Frauke Petry, l'une des principales dirigeantes du parti de droite nationaliste allemande AfD qui a annoncé qu'elle ne siégerait pas avec la formation au Bundestag après sa virulente campagne.
"Sans m'immiscer dans les débats internes qui secouent l'AfD, ma confiance va évidemment à Frauke Petry" a tweeté lundi Marine Le Pen, qui avait salué spécifiquement Mme Petry dimanche soir pour avoir "mené" le parti à ce "score historique". "Je connais sa valeur personnelle et sa ligne politique irréprochable : nous avons étroitement travaillé au sein du groupe ENL" (Europe des Nations et des Libertés), a encore écrit la présidente du FN.
Je connais sa valeur personnelle et sa ligne politique irréprochable : nous avons étroitement travaillé au sein du groupe ENL. MLP https://t.co/Q2aIt8fDkW
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 25 septembre 2017
"La radicalité ne sert à rien", dénonce Philippot. "La radicalité ne sert à rien, le départ de Frauke Petry dénonçant ces dérives le montre. Il faut bâtir un patriotisme clair et rassembleur", a plaidé un peu plus tôt sur Twitter Florian Philippot, qui a quitté le FN jeudi. Florian Philippot a dénoncé récemment le "retour en arrière terrible" idéologique du FN dont il a été vice-président pendant cinq ans.
La radicalité ne sert à rien, le départ de Frauke Petry dénonçant ces dérives le montre. Il faut bâtir un patriotisme clair et rassembleur. pic.twitter.com/toqvXgDuKO
— Florian Philippot (@f_philippot) 25 septembre 2017
Petry entend protester contre la radicalisation de l'AfD. Frauke Petry, marginalisée ces derniers mois au sein de l'AfD, a annoncé lundi matin lors d'une conférence de presse qu'elle ne siégerait pas avec la formation au Bundestag. Elle entend ainsi protester contre la radicalisation du mouvement ces dernières semaines, qui a multiplié les attaques contre les migrants et les musulmans. Certains membres de l'AfD ont même prêché la fin de la repentance pour les crimes nazis.
Le parti de droite populiste est partagé entre un courant national-libéral, celui de Frauke Petry, en perte de vitesse, et un autre identitaire et extrémiste, qui paraît avoir pris le dessus à l'occasion de la campagne électorale.