Les compagnies aériennes canadiennes ont été appelées vendredi à vérifier que leurs pilotes sont parfaitement sobres avant de prendre les commandes dans le cockpit.
Plusieurs incidents liés à l'alcool. "Vous avez l'obligation de vous assurer que les membres d'équipage de conduite sont aptes à piloter un vol lorsque l'on exige qu'ils s'acquittent d'une telle tâche", a écrit aux transporteurs aériens le ministre des Transports Marc Garneau à la suite de récents épisodes d'ivresse constatée.
Le ministre s'est dit "très préoccupé" par un incident le 31 décembre, quand un pilote de la compagnie Sunwing avait été trouvé ivre dans la cabine de pilotage au petit matin avant son décollage pour le Mexique avec une centaine de personnes à bord.
Voler en état d'ivresse, une "infraction criminelle". Le gouvernement a rappelé qu'un pilote ou le copilote sont sous le coup d'une "infraction criminelle" quand ils prennent les commandes "dans les huit heures suivant la consommation d'alcool ou sous l'effet de l'alcool". "Les compagnies aériennes canadiennes doivent respecter" le règlement de l'aviation civile établi par le ministère des Transports et s'assurer "que leurs employés s'y conforment".
Selon le ministère, les huit principales compagnies aériennes canadiennes, transportant 90% des passagers, "ont toutes confirmé qu'elles avaient des protocoles de sécurité appropriés à la détection de l'alcool et de la drogue".
Déjà un incident en juillet. Lors de l'incident de la Sunwing, le pilote avait été placé en garde à vue et avait, deux heures après son interpellation, "plus de trois fois le taux d'alcool autorisé" dans le sang (0,08% au Canada). En juillet, ce sont deux pilotes de la compagnie Air Transat qui avaient été arrêtés pour ivresse à l'aéroport de Glasgow, en Écosse, avant un vol avec 250 passagers.