À New York, des centres de rafraîchissement ont ouvert pour accueillir les personnes âgées.
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Alexis Guilleux, édité par Ophélie Artaud
Les vagues de chaleur ne touchent pas que la France. Aux États-Unis aussi, la canicule est bien présente et à New York, le mercure avoisine les 40 degrés. Pour aider les séniors à supporter ces températures, 550 centres de rafraichissement ont ouvert dans la ville. L'occasion pour les participants de partager un moment de convivialité, au frais.

Les fortes chaleurs exceptionnelles ne touchent pas que la France. Toute la semaine, Europe 1 vous emmène dans un tour du monde de la canicule. Comment les autres pays gèrent-ils cette situation ? Aujourd'hui, direction New York, qui ouvre des centres de rafraîchissement pour les personnes âgées.

"Tout le monde ne peut pas avoir la clim"

"Il fait très très chaud", admet Bernard. Ce retraité joue aux dominos dans un centre du quartier de Harlem. Dehors, la température avoisine les 40 degrés de scène. "Le centre doit ouvrir parce que tout le monde ne peut pas avoir de clim. Ici, il y a beaucoup d'activités ainsi que des outils numériques avec des ordinateurs et des tablettes." La ville de New York recense 550 centres de rafraîchissement dans des bibliothèques, des lieux culturels et parfois même des églises.

 

"On est activé comme centre de rafraîchissement dès que les températures dépassent les 32 degrés pendant trois jours ou plus. Ces jours-là, on est ouvert au cas où quelqu'un a besoin d'être au frais. On offre de l'eau fraîche, un endroit pour s'asseoir et pour profiter de la climatisation", explique  Katrina Dinam qui dirige celui des Kings Tower, spécialisé dans l'accueil des seniors.

Moderniser les infrastructures de la ville pour limiter la chaleur

Une dizaine de résidents du quartier jouent ou regardent la télévision sous l'air climatisé. Un peu de répit alors que la nuit, la température descend rarement sous les 25 degrés. "Honnêtement, cette année, il y a eu beaucoup plus de journées très chaudes. On a déjà ouvert deux fois. Ça n'était jamais arrivé ces dernières années."

 

Cette évolution correspond à celle du climat new-yorkais. En 2020, la ville est passée en zone subtropicale humide. Les hivers sont plus chauds, les étés étouffants. Changement constaté par Debra qui habitent Harlem depuis plusieurs décennies. "On était habitués à avoir quatre saisons. On a l'impression qu'il n'y en a plus que trois. Je ne vois pas vraiment le printemps. J'ai l'impression qu'on passe directement à l'été." Pour New York, l'enjeu est aujourd'hui la modernisation des infrastructures, car les climatiseurs, très répandus, participent aussi au réchauffement de la ville.