L’Espagne connaît également une période de sécheresse presque sans précédent. S’il ne pleut pas rapidement, Barcelone et ses alentours pourraient subir de strictes restrictions d’eau, puisque le barrage de La Baells, qui approvisionne en grande partie la région en eau, est à son niveau le plus bas depuis 14 ans.
Adossé aux montagnes, le lac artificiel de Baells n’a pas bonne mine. À la place de plusieurs mètres d’eau sont apparus des rebords secs et rocailleux. Une situation très tendue pour ce barrage qui approvisionne en eau les 5 millions d’habitants de l’agglomération de Barcelone."Vous voyez la trace marron clair là ? Normalement l’eau devrait monter jusque là quand le barrage est plein… Là on est à 40% de la capacité seulement", indique Jésus Calderer, le maire du village de Cercs, situé à quelques kilomètres de là.
"La situation va vraiment se compliquer"
"S’il ne pleut pas rapidement et en grande quantité, la situation va vraiment se compliquer. Dès septembre, on risque de devoir imposer des restrictions en eau sur toute la métropole de Barcelone", alerte-t-il au micro d'Europe 1. Dans la commune, plus d’arrosage de jardins, ni de nettoyage des voitures, il faut consommer l’eau avec modération.
Installé à l’ombre des arbres, Miguel et Claudia croisent les doigts pour ne pas avoir de restriction en eau potable."On n'a jamais vu ça, ici", témoigne Claudia. "On a arrêté d’arroser nos jardins… Il faut être responsable, on ne peut tous utiliser 50 litres par jour", surenchérit Miguel. "On espère qu’il va pleuvoir vite".
"On a perdu un tiers de notre chiffre habituel"
C’est aussi toute l’économie locale qui est menacée. Les touristes se font rare sur le fleuve en contrebas, faute de profondeur d’eau, comme l’explique, Fonzi, le responsable du centre nautique. "On a perdu un tiers de notre chiffre habituel en été. Si le niveau descend encore, on devra totalement arrêter. C’est normal, il faut qu’on fasse attention, puisque cette eau est avant tout destinée aux personnes", souligne-t-il sur Europe 1. Plusieurs communes voisines ont déjà suspendu leurs activités nautiques.