Le vice-président destitué de la Catalogne, l'indépendantiste Oriol Junqueras, a demandé mardi à la Cour suprême de le remettre en liberté, acceptant la mise sous tutelle de sa région et renonçant à toute rupture unilatérale, a indiqué sa défense.
En prison depuis le 2 novembre. Emprisonnés depuis le 2 novembre, Oriol Junqueras et au moins cinq autres ministres régionaux destitués par Madrid ont présenté cette requête, un mois après la déclaration d'indépendance votée le 27 octobre par 70 des 135 députés du parlement catalan. Dix dirigeants indépendantistes sont actuellement détenus dans le cadre d'enquêtes pour "rébellion" et/ou "sédition" : huit anciens membres de l'exécutif catalan et deux dirigeants d'associations indépendantistes. Partis en Belgique, le président catalan destitué Carles Puigdemont et quatre autres anciens membres de son gouvernement régional restent visés par un mandat d'arrêt international émis par la justice espagnole.
Un mémoire présenté par leurs avocats souligne qu'Oriol Junqueras et trois autres ex-"ministres" régionaux de son parti, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), s'engagent à défendre leurs convictions en utilisant "la voie du dialogue et de la négociation", en écartant le risque de "réitération du délit", pour lequel ils sont inculpés. Leur sortie de prison leur permettrait de s'impliquer dans la campagne en vue des élections régionales du 21 décembre, convoquées par Madrid.