La Cour constitutionnelle espagnole a annoncé jeudi avoir infligé des amendes de 6.000 à 12.000 euros par jour à 24 organisateurs du référendum d'autodétermination de la Catalogne prévu le 1er octobre.
Cette décision de la haute cour, prise à l'unanimité des juges, est la dernière des nombreuses mesures prises dans le but de stopper l'organisation du référendum interdit, que le gouvernement séparatiste catalan est résolu à tenir.
Une amende de 12.000 euros par jour est infligée au bras droit du vice-président catalan Oriol Junqueras, le secrétaire général de la vice-présidence Josep Maria Jove arrêté mercredi, ainsi qu'aux sept membres de la commission électorale, "jusqu'à ce qu'ils respectent les résolutions de la Cour". Quinze membres de commissions électorales territoriales devront payer une amende de 6.000 euros par jour, de même qu'une autre responsable des processus électoraux, Montserrat Vidal.
La mise en œuvre d'une réforme de 2015. Les amendes à l'encontre de Josep Maria Jove et Montserrat Vidal seront maintenues chaque jour jusqu'à ce qu'ils "justifient devant la Cour qu'ils ont annulé les résolutions adoptées et invalidé les mesures ne respectant pas la suspension du référendum", selon un communiqué. La Cour met ainsi en œuvre pour la première fois une récente réforme de 2015 lui permettant d'infliger des amendes aux "autorités ou fonctionnaires" qui enfreignent ses résolutions, voire de les suspendre de leurs fonctions. La Cour constitutionnelle a également décidé de porter les faits à la connaissance du parquet, dans le cas de Josep Maria Jove Jove, pour d'éventuelles poursuites pénales.
Quatorze hauts responsables détenus mercredi. La garde civile espagnole avait détenu mercredi 14 hauts responsables du gouvernement de la Catalogne, lors d'une vaste opération policière assortie de nombreuses perquisitions. Les forces de l'ordre avaient saisi près de 10 millions de bulletins de vote dans un entrepôt à une cinquantaine de kilomètres de Madrid. Cette vaste opération policière a suscité dès mercredi une vague de manifestations de Catalans indignés dans la région, les séparatistes dénonçant la politique "répressive" de l'État central.