Il a été agressé il y a plus de deux mois aux États-Unis. L'agent de l'écrivain Salman Rushdie, poignardé lors d'une conférence près de New York, a communiqué sur son état de santé dans une interview accordée au quotidien espagnol El País. Les séquelles sont graves.
Un scénario redouté
Salman Rushdie a perdu l'usage d'un œil et d'une main depuis son agression le 12 août dernier, poignardé sévèrement à trois reprises au niveau du cou et 15 autres fois à la poitrine. Des blessures profondes, explique son agent au quotidien espagnol El País, sans préciser si l'écrivain se trouve toujours à l'hôpital. Mais Salman Rushdie va vivre, c'est le plus important.
L'auteur des Versets sataniques est la cible d'une fatwa depuis la fin des années 1980. Son récit, jugé blasphématoire par l'ayatollah Khomeini, l'oblige à vivre depuis trois décennies dans la clandestinité et sous protection policière. L'agression du mois d'août, avec un inconnu qui surgit de nulle part, était le genre d'attaques redoutées, confie son agent, qui considère qu'il s'agissait d'un scénario dont on ne peut pas se protéger.
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L'agresseur de Salman Rushdie, un Américain d'origine libanaise âgé de 24 ans, a lui plaidé non-coupable lors d'une première audience devant la justice américaine. Dans une interview au New York Post, il confie avoir lu deux pages des Versets sataniques et considère que Salman Rushdie a attaqué la religion musulmane.