Au moins 10 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d'une attaque dans le nord-ouest de la Centrafrique perpétrée par "des Peuls armés" et des membres de l'ex-rébellion Séléka, selon la gendarmerie.
Au moins dix morts et plusieurs blessés. "D'après les informations en notre possession, au moins 10 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par des Peuls armés et des éléments ex-Séléka, au cours d'une attaque de ces hommes armés contre la région de Ngaoundaye au nord-ouest actuellement occupée par les assaillants", a déclaré un officier de gendarmerie sous couvert d'anonymat. Confirmée par la préfecture de Ouham-pendé, cette attaque est la plus grave dans le pays depuis l'élection du président Faustin-Archange Touadéra en février. Cette élection est censée ramener la paix en Centrafrique après plusieurs années de violences entre l'ex-rébellion Séléka à dominante musulmane, et le mouvement anti-balaka.
Un conflit territorial à l'origine de cette attaque ? Toujours selon l'officier de la gendarmerie, "les éleveurs peuls en provenance de Kabo et Markounda au nord, ont demandé à traverser Ngaoundaye pour aller vers la frontière avec le Cameroun. Ils se sont heurtés au refus des habitants". "Des gendarmes ont été envoyés à Ngaoundaye le week-end dernier pour sécuriser la région et ses habitants. Mais les peuls appuyés par des ex-Séléka sont entrés dans le centre de Ngaoundaye mardi, tirant sur les habitants, incendiant des maisons ainsi que la brigade de gendarmerie (...)", a ajouté ce responsable.
"Pour l'instant les lignes téléphoniques sont coupées à Ngaoundaye. Les habitants ont fui pour se réfugier en brousse et dans les régions voisines. Les éléments de la gendarmerie dépêchés sur place ont depuis quitté la région pour celle de Bozoum", a encore affirmé la source.