Depuis dimanche, 10 personnes ont été tuées dans des affrontements entre des Séléka et anti-balaka. Le bilan pourrait être plus lourd.
Au moins dix personnes ont été tuées en Centrafrique à Ippy (centre) depuis dimanche où se déroulent des affrontements meurtriers entre groupes armés, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. "Hier (mercredi), nous avons enterré dix morts", a indiqué une source religieuse à l'AFP, ajoutant que le nombre de morts pourrait atteindre une quarantaine, civils et combattants confondus.
Affrontements entre Séléka et anti-balaka. Une source onusienne a confirmé le nombre de dix tués à Ippy, ville du centre du pays. Les combats opposent depuis dimanche des groupes issus de l'ex-coalition rebelle Séléka (majoritairement musulmane), à des miliciens anti-balaka (antimachettes, chrétiens et animistes). Ils mettent aux prises plus précisément des membres du Front Populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), alliés aux combattants de l'Unité pour la Centrafrique (UPC) depuis un accord signé à Ippy le 10 octobre, à des anti-balaka alliés à une branche dissidente du FPRC, selon des sources concordantes. Ippy est situé à environ 90 km au sud-ouest de Bria, et sur l'axe qui mène à Bambari.
Des violences depuis 2013.La Centrafrique a basculé dans les violences généralisées en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par la rébellion séléka, coalition de groupes rebelles majoritairement musulmans, qui a entraîné des représailles de groupes anti-balaka. La Centrafrique compte environ 4,5 millions d'habitants. En raison des violences, plus de 600.000 personnes sont déplacées dans le pays et 500.000 sont réfugiées dans des pays voisins.