Après les géants américains (Apple, Boeing, Disney, Ford, General Motors…), certaines entreprises françaises commencent à suspendre, voire retirer, leurs activités de Russie. C'est le cas d'Hermès et du guide Michelin. Et si pour l'heure il n'y a pas de prise de position générale de la part des chefs d'entreprises françaises malgré l'invasion de l'Ukraine, toutes les sociétés se posent la question.
Des problèmes d'approvisionnement
Au-delà de l'image pour les entreprises qui choisissent de maintenir leurs intérêts russes, se pose la question du business. Et pour cause, celles qui restent se retrouvent confrontées aux sanctions européennes. Un moindre mal en cas de production et consommation directement localisées sur le territoire. Mais cela se complique quand il y a des frontières à franchir. Pour Hermès par exemple, se pose la question de l'approvisionnement de ses magasins en Russie. Idem pour Renault qui, sans avoir encore pris position, se demande comment acheminer des pièces fabriquées hors de Russie.
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La menace de Moscou
Sans oublier que c'est en rouble que les entreprises sont payées, une monnaie qui n'est désormais plus convertible. Pour le guide Michelin, quel intérêt y a-t-il à rédiger un guide sur les restaurants d'un pays ou le tourisme s'est arrêté. Le gouvernement russe a d'ailleurs reçu les chefs d'entreprises cette semaine avec un message clair, si vous restez on vous aidera, mais si vous partez, on va sérieusement vous compliquer la vie.