Conseil de sécurité permanent, New York, Koffi Annan... voilà les premiers mots qui viennent en tête lorsque l'on évoque l'ONU. Alors qu'Emmanuel Macron s'envole pour la 73ème assemblée générale de l'organisation pour rencontrer ses homologues et y prononcer un discours, on pourrait oublier que l'ONU ne se limite pas à des bureaux à Manhattan, mais est une véritable organisation tentaculaire qui "touche tous les aspects de la vie économique, sociale et les droits de l'homme", explique Bernard Miyet ancien secrétaire général-adjoint des Nations Unies, chargé du Département des opérations de maintien de la paix entre 1997 et 2000.
>> Aux côtés de l'historienne Chloé Maurel, spécialiste de l'histoire des Nations Unies, et de Philippe Douste-Blazy, conseiller spécial pour le secrétaire général de l'ONU, les trois experts dévoilent au micro de Wendy Bouchard les missions de l'ONU méconnues du grand public.
"Il y a environ 16 agences spécialisées", raconte Chloé Maurel au micro d'Europe 1. "L'Unesco [Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, ndlr] qui s'occupe notamment du patrimoine mondial, mais aussi l'OIT [Organisation internationale du travail, ndlr] qui fait des conventions pour interdire le travail forcé, promeut les droits syndicaux et vise à améliorer les conditions de travail. [...] L'ONU est une galaxie".
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Philippe Douste-Blazy évoque quant à lui "l'OMS [Organisation mondiale de la santé] avec laquelle [il] travaille beaucoup". "Dans quelques jours va d'ailleurs se tenir une conférence pour diminuer le taux de maladies non-transmissibles, comme les cancers et les maladies cardio-vasculaires. Notre objectif est qu'en 2030, il y ait 30% de ces maladies en moins. Mais pour cela, il faut prendre des mesures contre la pollution atmosphérique et contre la pollution sanitaire", explique l'ancien ministre des Affaires étrangères entre 2005 et 2007. "Après tous les discours des chefs d'Etat et des ministres, il va y avoir six commissions qui vont ensuite se réunir pendant deux mois et demi pour traiter tous les problèmes du monde", ajoute Bernard Miyet.
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L'ancien secrétaire général-adjoint des Nations Unies, qui connait bien la maison, énumère d'autres thématiques traitées par l'ONU : "Il y a eu le développement durable, la lutte contre le changement climatique, la biodiversité ou encore la conférence sur le droit de la mer, dont l'objectif était de déterminer comment utiliser et exploiter les ressources marines". "Koffi Annan, durant l'année 2000, a lancé de grands objectifs pour le développement qui ont abouti à faire sortir un milliard de personnes de l'extrême pauvreté à travers le monde. Et il y a aujourd'hui 17 objectifs de développement durable qui avancent dans tous les secteurs d'activités", détaille le président de l’Association française pour les Nations Unies.
"Philippe Douste-Blazy évoque la santé, mais les Nations Unies sont présentes dans tous les secteurs d'activités, pour faire avancer les choses. [...] Sur tous les aspects des droits de l'homme, sur toutes les crises, qui intervient ? Le HCR [haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, ndlr] qui est présent partout, qui a rejoint le système des Nations Unies et qui, avec l'OIM [Organisation internationale pour les migrations, ndlr], servent à rapatrier dans leur pays, dans des conditions humaines et dignes, des immigrés illégaux notamment", déroule Bernard Miyet. L'ONU est donc partout.