Cesare Battisti, ex-activiste d'extrême gauche condamné pour sa participation à quatre meurtres et expulsé dimanche de Bolivie, est arrivé lundi pour purger une peine de réclusion à perpétuité, après des décennies de cavale. L'avion ramenant en Italie cette figure des "années de plomb" a atterri à 11h36 à l'aéroport romain de Ciampino, sous les objectifs d'une centaine de journalistes accrédités pour l'attendre sur le tarmac.
Sourire aux lèvres. Âgé de 64 ans, Cesare Battisti est descendu sourire aux lèvres et sans menottes, entouré d'une douzaine de policiers qui l'ont immédiatement emmené, entourés d'un important dispositif de sécurité, en direction de la prison de Rebibbia à Rome. Le Falcon 900 portant le drapeau italien était parti dimanche de Santa Cruz, dans l'est de la Bolivie, où il avait été arrêté samedi en fin d'après-midi.
"Il doit moisir en prison jusqu'à la fin de ses jours". Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, qui avait endossé pour l'occasion une veste de la police, et son collègue chargé de la Justice, Alfonso Bonafede, étaient présents à l'aéroport. "Cet infâme qui a passé des années sur les plages au Brésil ou à boire du champagne à Paris, a tué (entre 1978 et 1979) un maréchal (de la police pénitientaire) de 54 ans, un charcutier, un joaillier et un jeune policier de 24 ans. Il doit moisir en prison jusqu'à la fin de ses jours", avait déclaré Matteo Salvini dimanche soir à la télévision.
"Maintenant, les victimes peuvent reposer en paix", s'est réjoui Alberto Torregiani, fils du joaillier assassiné sous ses yeux quand il avait 15 ans, et lui-même tétraplégique après avoir été blessé lors du drame.