Depuis vendredi 23h, la Syrie connait sa première trêve dans une guerre qui a fait plus de 270.000 morts en cinq ans. Un cessez-le-feu négocié par la Russie et les Etats-Unis est entré en vigueur, sous l'égide de l'ONU. Du coté de la rébellion anti-Assad comme du coté du régime, on estime avoir respecté les termes de l'accord, mais cette paix négociée reste fragile.
"Je ne pense pas que le cessez-le-feu soit respecté". Si, après les bombardements intenses de ces derniers jours, les armes se sont tues vendredi à minuit (heure locale) dans l'ouest de la Syrie, le cessez-le-feu semble partiel. C'est en tout cas ce qu'affirme un Syrien retranché de l’autre coté de la frontière, au Kurdistan. "Non, bien sur que non, je pense pas que le cessez-le-feu soit respecté. La guerre n'est pas finie. La nuit dernière encore, après minuit, dans plusieurs villes comme Alep, on m'a dit que les forces du régime ont lâché des bombes et qu'il y a eu aussi des affrontements entre les deux camps", explique-t-il, joint par Europe 1.
Des obus se sont également abattus dans plusieurs villes de la banlieue de Damas, dans la journée de samedi. Des quartiers où les groupes islamistes sont encore très présents. De quoi fragiliser encore plus les conditions de ce cessez-le-feu.