Les Etats-Unis ont prudemment salué jeudi l'annonce par le président russe Vladimir Poutine d'un cessez-le-feu en Syrie, aux négociations duquel Washington n'a pas pris part, en exprimant le souhait que cette trêve soit "respectée par toutes les parties" au conflit. "Les informations relatives à un cessez-le-feu dans la guerre civile en Syrie représentent une évolution positive (...). Tout effort pour arrêter la violence, épargner des vies et créer les conditions pour une reprise de négociations politiques constructives est le bienvenu", a réagi le porte-parole de la diplomatie américaine Mark Toner.
La nécessité des pourparlers politiques. Le porte-parole américain a réaffirmé la position inébranlable de John Kerry et du président Barack Obama selon laquelle "il n'y a pas de solution militaire à cette crise vieille de près de six ans". "Un processus piloté par les Syriens entre le régime et l'opposition est crucial pour la mise sur pied d'un règlement durable du conflit", a martelé Mark Toner, soulignant le "soutien total" de Washington à la reprise de pourparlers politiques entre ennemis syriens à Genève sous l'égide de l'ONU.
L'échec des Etats-Unis. Après plusieurs rencontres en Turquie, soutien de la rébellion, entre émissaires russes et représentants rebelles, le président Poutine a annoncé l'entrée en vigueur d'une trêve en Syrie jeudi à minuit. L'accord de cessez-le-feu a été confirmé par l'armée syrienne et la Coalition nationale syrienne (CNS), principale composante de l'opposition en exil. Malgré de multiples tentatives - par le biais de discussions bilatérales avec Moscou ou dans le cadre de négociations multilatérales - John Kerry n'a jamais réussi à imposer de trêve durable en Syrie, l'acheminement d'aide humanitaire et la relance de tractations politiques intersyriennes.