Le CETA sera bien signé. Le Parlement de la région belge de Wallonie, d'où est partie il y a deux semaines la fronde anti-CETA, a donné vendredi son feu vert à la signature par la Belgique de ce traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, mettant ainsi fin à son opposition qui menaçait de faire capoter l'ensemble de l'opération.
58 voix "pour". Une motion du parlement demandant au chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, de "donner délégation" au gouvernement fédéral pour qu'il appose la signature de la Belgique au CETA a été approuvée par 58 voix "pour" et 5 "contre", lors d'une séance plénière extraordinaire dans la capitale de la région francophone du sud de la Belgique. Le ministre-président de Wallonie, le socialiste Paul Magnette, a déclaré que les négociations entre Belges avaient débouché sur un accord qu'il pouvait approuver. "Le CETA amendé et corrigé est davantage que le seul ancien CETA. Il offre plus de garanties et c'est ce que je défendrai", a déclaré Paul Magnette pendant le débat qui a précédé le vote.
L'UE favorable au CETA. La totalité des 28 gouvernements de l'UE soutiennent le CETA, mais la Belgique ne pouvait jusqu'ici donner formellement son accord en l'absence du soutien de la totalité des diverses entités qui la composent. Le Parlement de Bruxelles et de la Communauté francophone devaient elles aussi voter dans la journée; un vote positif est attendu. L'opposition au CETA fait partie d'un mécontentement de plus en plus perceptible contre la mondialisation dans les pays occidentaux. Les opposants au TAFTA et au CETA craignent qu'ils ne renforce les multinationales et ne tire vers le bas les normes en matière d'alimentation, d'environnement ou de contrat de travail.