Tout au long de son règne, Elizabeth II avait une devise "Never explain, never complain" en français "ne jamais se justifier, ne jamais se plaindre". Et les choses semblent un peu moins évidentes avec le roi Charles III, on l'a vu s'agacer pour des choses assez futiles, un encrier qui le gêne, un stylo qui fuit. Le Guardian révèle également que Charles III envisagerait de licencier une partie du personnel de son ancien staff princier. De plus en plus de Britanniques commencent à se demander si le costume de roi ne sera pas un peu grand pour Charles III.
"Il a tout foutu en l'air avec Diana"
Sur le marché de Borough, derrière son étal, Gary vante la qualité de ses fruits. Mais pas celle de Charles III. Certainement pas le meilleur chez les Windsor, dit-il, pour succéder à la reine. "Je n'aime pas Charles, je préfère William. Je ne suis pas d'accord avec son mariage. Ce n'est pas le bon roi, à mon avis." Un peu plus loin, Conrad, qui vend ses huîtres sur ce marché, attend de Charles qu'il prouve ses capacités. "Nous allons lui donner sa chance et il va devoir prouver qu'il mérite le respect du peuple parce qu'il a tout foutu en l'air avec Diana."
Avec notamment l'obligation constitutionnelle pour le nouveau roi de ne pas se mêler de politique. Charles, qui s'était permis au début des années 2000 d'écrire au ministre du gouvernement Blair. David, Londonien d'une cinquantaine d'années, n'a pas oublié. "S'il ne s'implique pas en politique, ça ira. Maintenant qu'il est roi, il va se tenir en retrait. C'est très bien."
"Il a fait des choses incroyables pour ce pays"
Lizbeth, qui fait la queue pour aller s'incliner devant le cercueil d'Elizabeth II, est persuadée que Charles III sera à la hauteur de la tâche. "Il a 73 ans, il a fait des choses incroyables pour ce pays. Il a eu sa mère comme exemple pendant des années. Je pense qu'il est très gentil et il sera un roi formidable." Il n'empêche, beaucoup de Britanniques croisés ici glissent que Charles n'a pas le charisme de sa mère et pas sa popularité non plus.
À DÉCOUVRIR AUSSI :
>> Carnet de bord, jour 1 - Après la mort d’Elizabeth II, première étape à Cardiff
>> Carnet de bord, jour 2 - Au jour de la proclamation de Charles, étape à Llandovery
>> Carnet de bord, jour 3 - Mort d'Elizabeth II : la ville meurtrie d’Aberfan pleure sa reine
>> Carnet de bord, jour 4 - Mort d'Elizabeth II : à Birmingham, un hommage au-delà des royalistes
>> Carnet de bord, jour 6 - Mort d'Elizabeth II : l’hippodrome de Newmarket perd son ambassadrice
>> Carnet de bord, jour 7 - Mort d'Elizabeth II : l'hommage d'un club de tricot à la défunte reine