Le Japon va envoyer mardi des baleiniers "de recherche" dans l'Antarctique, a annoncé lundi le gouvernement, bravant l'interdiction de l'ONU qui avait estimé l'an dernier que de telles activités cachaient une chasse commerciale et confirmant une information que les médias de l'archipel avaient relayé samedi.
Sur les mers jusqu'en mars. "Les baleiniers de recherche partiront pour cette nouvelle mission de recherche dans l'Antarctique le 1er décembre 2015", a indiqué l'Agence japonaise de la pêche dans un communiqué publié sur son site internet. Le communiqué précise que la "période de recherche" s'étendra de fin décembre à début mars. La mission comprendra un "bateau-mère" et trois autres navires. Les équipages seront au total 160 personnes.
Des fins commerciales ? L'archipel avait été contraint de renoncer à la saison 2014-2015 de prises de cétacés après une décision en mars 2014 de la Cour internationale de justice (CIJ) qui, saisie par l'Australie, a jugé que le Japon détournait à des fins commerciales une activité présentée comme étant destinée à la recherche animale.
Prélèvement de 333 rorquals par an. Depuis, le Japon a présenté un nouveau plan à la Commission baleinière internationale (CBI) qui prévoit de capturer 3.996 petits rorquals (ou baleines de Minke) en Antarctique dans les 12 prochaines années, soit 333 par saison contre environ 900 dans le cadre du précédent programme condamné. Ce niveau de capture est jugé "nécessaire" par Tokyo pour collecter des informations sur l'âge de la population baleinière, données dont le Japon dit avoir besoin afin de définir un plafond de captures permettant de ne pas menacer la survie de l'espèce.