"Depuis 15 ans que je travaille dans la zone, je n'avais jamais vu quelque chose comme ça. Les gens du coin ont dit avoir vu parfois une baleine morte mais pas autant d'un coup, c'est un fait sans précédent", a réagi Vreni Haissermann, biologiste allemande à la tête du groupe de scientifiques travaillant au Chili. L'équipe vient de découvrir plus de 20 baleines d'une espèce protégée, mortes, potentiellement victimes d'un excès d'algues ou d'un virus.
"Le nombre de baleines mortes dépasserait la vingtaine, mais nous n'avons pas encore pu toutes les compter", a indiqué un responsable du Service national de la pêche. L'organisme avait déjà fait état de la découverte d'une quinzaine de cétacés de plus de dix mètres de long, échoués dans une zone située au nord du Golfe de Penas, à près de 2.000 kilomètres au sud de Santiago.
#Fotogalería Hallan a 20 ballenas muertas en costas chilenas; quedaron varadas http://t.co/kVTnMD7Okmpic.twitter.com/LsQ8nWpHtO
— El Universal (@El_Universal_Mx) 9 Mai 2015
Pas de blessures. "Les baleines étaient éparpillées, aucune ne portait de blessures, donc nous pensons qu'elles ont souffert d'une marée verte (un dépôt de grandes quantités d'algues pouvant être toxique, ndlr) ou d'un virus quelconque", a expliqué Vreni Haissermann. L'endroit où ont été trouvées les baleines est un fjord entouré de verdures, loin de toute activité humaine, hormis une base militaire. Il n'est accessible qu'en bateau, après un voyage de quatre jours depuis Puerto Montt, à 1.300 kilomètres au sud de la capitale.
Vreni Haissermann a précisé que les cadavres des mammifères marins ont été trouvés le 21 avril, mais les scientifiques ne sont revenus à Puerto Montt que mercredi, et c'est là qu'ils ont alerté les autorités. "Je crois qu'elles ont été emportées par les courants", a-t-elle indiqué.
Ouverture d'une enquête. Les autorités chiliennes ont annoncé l'ouverture d'une enquête pour déterminer les causes de la mort des cétacés. Le Service national de la pêche attend une amélioration des conditions climatiques pour tenter à nouveau de survoler la zone samedi, afin d'évaluer le nombre de baleines échouées. Les autorités maritimes régionales et la police se rendront également sur place. Les baleines appartiennent à l'espèce protégée "Sei", autrefois très prisée par la pêche et qui peut mesurer jusqu'à 16 mètres de long et peser 30 tonnes.