Une mystérieuse pneumonie est à l'origine d'une épidémie dans une ville du centre de la Chine. Selon l’Institut Pasteur, 59 personnes ont été contaminées, dix sont dans un état sérieux et de nouveaux cas sont signalés tous les jours. Pour l'instant, le virus n'a pas été identifié. L'OMS et les autorités sanitaires du monde entier surveillent l'évolution de la situation. Le scénario ressemble à celui du début de la pandémie de SRAS en 2003, sur un marché de la province de Canton.
À l'époque, c'est la civette, un petit rongeur sauvage, consommé dans le sud de la Chine, qui transmet ce virus, jusqu'alors inconnu, à l'homme. Cette fois, l'épidémie démarre en décembre parmi les vendeurs d'un marché aux animaux de Wuhan, une ville de 19 millions d'habitants dans le centre du pays.
Les chercheurs restent vigilants
Sans faire de parallèle trop rapide, les chercheurs de l'Institut Pasteur, dont le Professeur Arnaud Fontanet, surveillent de près la situation. "On doit rester vigilants parce que les patients voyagent. Il se peut tout à fait qu'une personne ayant été en Chine se retrouve dans un hôpital en France, en Europe ou partout dans le monde. On doit être prêt à ragir devant des personnes qui auraient des symptômes respiratoires et qui viendraient d'un foyer potentiellement pandémique, faire les bons tests", explique le professeur. "On n'a pas d'inquiétudes majeures, on veut simplement rester au courant de la situation."
Pour l'instant, impossible d'affirmer s'il s'agit d'un virus connu, inconnu, ou même du SRAS, malgré les démentis des autorités chinoises. Les analyses sont en cours. Si c'est un agent pathogène connu, les tests d'identification ne devraient prendre que quelques jours. Sinon, il faudra attendre au moins trois semaines ou un mois avant d'être fixés.