Vers une prise de conscience ? Le décès d'un jeune employé, épuisé par ses horaires, a relancé le débat sur le temps de travail en Chine. Le phénomène du "neuf, neuf, six", décrié par la génération Z, qui ne veut plus sacrifier sa vie pour le travail, a de lourdes conséquences. En Chine, 1.600 personnes meurent chaque jour de surmenage.
Un salarié meurt d'épuisement
Le phénomène est connu en Chine sous le nom de "neuf, neuf, six", c'est-à-dire travailler six jours par semaine de 9h du matin à 9h du soir. Une culture du travail exténuante et courante dans le monde de l'internet. C'est là que travaillait un jeune homme de 25 ans mort d'épuisement, le 1er février dernier. Chargé de modérer les commentaires sur le réseau social Bilibili, il est mort d'une hémorragie cérébrale.
De fortes pressions
La plateforme a présenté ses excuses et promis de renforcer ses équipes pour limiter les heures supplémentaires, tout en affirmant cette semaine que le décès de cet employé n'était pas lié à une surcharge de travail. Mais ce n'est pas la première fois qu'un burn-out se termine aussi mal. En Chine, on estime que 1.600 personnes meurent chaque jour de surmenage. Un phénomène surtout connu jusque-là au Japon, mais plus récent en Chine, et qui concerne essentiellement les entreprises des nouvelles technologies, soumises à de fortes pressions et à une concurrence énorme.
Les plaintes se multiplient et le gouvernement a promis de mieux contrôler les heures de travail.