Chine : le coronavirus se propage, le Japon et les Etats-Unis évacuent leurs ressortissants

Face à la propagation du nouveau coronavirus, les évacuations de ressortissants étrangers en Chine s'organisent. (Image d'illustration).
Face à la propagation du nouveau coronavirus, les évacuations de ressortissants étrangers en Chine s'organisent. (Image d'illustration). © Rami al SAYED / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux avions, transportant des ressortissants japonais et américains, ont décollé de Wuhan mercredi. Cette ville de la Chine continentale, où est apparu le nouveau coronavirus, tout comme une large partie de la province de Hubei, sont désormais coupées du monde par les autorités, dans l'espoir d'endiguer l'épidémie.

Deux premiers avions rapatriant des ressortissants étrangers ont décollé mercredi de Wuhan à destination du Japon et des Etats-Unis, alors que se propage l'épidémie de pneumonie virale apparue dans cette ville du centre de la Chine qui a déjà fait plus de cent morts et dont les cas se multiplient jusqu'en Europe. Le Japon a été le premier pays à rapatrier ses ressortissants, qui sont au total au nombre de 650 dans la province. Un avion avec 200 d'entre-eux a décollé mercredi matin de Wuhan à destination de Tokyo, selon l'agence Kyodo. Les Etats-Unis ont également annoncé qu'un avion envoyé à Wuhan pour évacuer le personnel de leur consulat dans cette ville ainsi que d'autres ressortissants américains avait décollé mercredi matin.

La France a pour sa part indiqué mardi envoyer un avion qui atterrira jeudi à Wuhan afin de ramener les premiers rapatriés français "probablement vendredi". Ces personnes seront soumises à une quarantaine de 14 jours à leur retour, a précisé la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn. La Commission européenne a indiqué qu'un deuxième avion décollerait "plus tard dans la semaine" pour au total rapatrier au moins 350 Européens, dont 250 Français. L'angoisse restait néanmoins vive chez de nombreux expatriés de Wuhan n'ayant aucune assurance de partir : "C'est extrêmement stressant. La principale peur, c'est que cela dure des mois", confie Joseph Pacey, un enseignant britannique de 31 ans.

Transmission du virus sur le sol européen

La ville de Wuhan, où est apparue le nouveau coronavirus en décembre, et la quasi-totalité de la province du Hubei sont coupées du monde depuis jeudi par les autorités dans l'espoir d'endiguer l'épidémie, un cordon sanitaire concernant 56 millions d'habitants et quelques milliers d'étrangers.

Les pays occidentaux ont intensifié leurs préparatifs pour ces rapatriements, au fur et à mesure que se propageait l'épidémie en Chine mais aussi jusqu'en Europe notamment. Trois cas supplémentaires d'infection par le virus 2019-nCoV ont ainsi été annoncés mardi soir en Bavière, dans le sud-ouest de l'Allemagne, des employés de la même entreprise où avait été identifié un premier cas dans la matinée. Les autorités sanitaire locales avaient précisé que ce premier malade avait été contaminé par une autre personne sur le sol allemand même, ce qui représente la première transmission du virus identifiée sur le sol européen.

Un cas "sévère" en France

Les autorités françaises avaient auparavant fait état mardi d'un quatrième malade du nouveau coronavirus dans le pays, un touriste chinois âgé, originaire de la province du Hubei où se trouve Wuhan, et qui se trouvait dans un "état clinique sévère" dans un hôpital parisien. Un cas de transmission a également été identifié au Japon, celui d'un sexagénaire nippon qui ne s'était jamais rendu en Chine mais avait véhiculé des touristes en provenance de Wuhan. L'organisation mondiale de la Santé (OMS), qui avait indiqué la veille considérer comme "élevée" la menace à l'international, a annoncé mardi l'envoi "dès que possible" en Chine d'experts internationaux afin de mettre en commun les connaissances sur le virus et d'apporter une "réponse mondiale".