Un instituteur chinois a été arrêté pour avoir "empoisonné" ses élèves dans un jardin d'enfants du centre du pays, conduisant à l'hospitalisation de 23 écoliers, a rapporté l'agence Chine nouvelle.
Du nitrite de sodium dans la bouillie servie aux élèves
L'enseignant, du nom de Wang, a versé pour une raison non précisée du nitrite de sodium dans la bouillie servie aux enfants pour leur petit-déjeuner, selon les résultats d'une enquête préliminaire cités lundi soir par l'agence de presse officielle. Les enfants ont été pris de vomissements et certains se sont évanouis après leur repas, pris le 27 mars dans une école de la ville de Jiaozuo, dans la province du Henan.
Cinq jours plus tard, un enfant restait hospitalisé dans un état grave et sept autres étaient en observation. Un parent cité par le quotidien Nouvelles de Pékin a raconté avoir été prévenu par l'école que son enfant avait été hospitalisé. À son arrivée à l'hôpital, les médecins l'ont informé que l'écolier avait subi un lavage gastrique. Le nitrite de sodium est un produit chimique utilisé pour la conservation des viandes mais il est toxique lorsqu'il est ingéré pur.
Des scandales sanitaires à répétition dans les écoles
L'incident est survenu juste avant l'entrée en vigueur lundi d'une directive du gouvernement central obligeant les directeurs d'école, de la maternelle au second degré, à prendre leurs repas à la cantine avec leurs élèves, à la suite de plusieurs scandales alimentaires dans l'Éducation nationale. Les écoles doivent désormais rendre publiques leurs sources d'approvisionnement alimentaire et mettre en place des dispositifs de contrôle de la qualité.
En mars, 36 écoliers ont été hospitalisés après avoir ingurgité de "la nourriture moisie" dans un établissement primaire de la province du Sichuan (sud-ouest). Le scandale a conduit à la révocation du directeur de l'école, selon le quotidien officiel Global Times. Des photos de pain moisi, de tourtes à la viande décolorées et de poisson pourri, diffusées par des parents d'élèves de l'école en question sur les réseaux sociaux, ont généré un débat national sur la sécurité alimentaire.