Il a été condamné pour corruption, obtention illégale de secrets d'État et abus de pouvoir, a annoncé lundi la télévision d'État.
Un proche conseiller de l'ex-président chinois Hu Jintao, déjà exclu du Parti communiste, a été condamné à la prison à vie pour corruption, obtention illégale de secrets d'État et abus de pouvoir, a annoncé lundi la télévision d'Etat CCTV.
Il a plaidé coupable. Ling Jihua avait plaidé coupable et a décidé de ne pas faire appel de la sentence, prononcée à l'issue d'un procès à huis clos, a ajouté l'agence officielle Xinhua. Le haut responsable de 60 ans a plaidé coupable et a décidé de ne pas faire appel de la sentence, prononcée par la Cour populaire intermédiaire de Tianjin à l'issue d'un procès à huis clos, a ajouté l'agence officielle Chine nouvelle.
10 millions d'euros de pots-de-vin. Ling et son épouse ont été notamment reconnus coupables d'avoir reçu des pots-de-vin pour un montant total de quelque 77 millions de yuans (10,4 millions d'euros), selon Chine nouvelle. Ling Jihua, qui avait été nommé en 2007 directeur du puissant Bureau des affaires générales du comité central du Parti communiste chinois (PCC), a par ailleurs "abusé de son pouvoir" lorsqu'il occupait ce poste, et profité de ses responsabilités pour "obtenir illégalement des secrets d'Etat".
Le scandale de la Ferrari. Ling Jihua avait fait sa carrière dans l'ombre de Hu Jintao, dont il était devenu l'un des plus proches conseillers lors de sa présidence. Il partageait avec lui un creuset commun, la Ligue de la jeunesse communiste, la pépinière de cadres du PCC à laquelle le président actuel Xi Jinping semble vouloir couper les ailes depuis un certain temps. Hu Jintao lui même garde un profil extrêmement bas depuis que Xi lui a succédé à la tête du PCC en 2012, et à la tête de l'État l'année suivante. Le scandale lié à la mort de son fils avait empêché Ling Jihua, mort dans un accident de voiture au volant d'une Ferrari, d'accéder au bureau politique du PCC en 2012. L'opinion chinoise s'était indignée de ce qu'un fils de dirigeant puisse se procurer une luxueuse voiture de plus de 700.000 euros.