Chine : Winnie l'Ourson banni des réseaux sociaux... pour sa ressemblance avec le président

Winnie l'Ourson n'a plus droit de cité sur les réseaux sociaux chinois © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à

Désormais à la place de toute mention de "Winnie l'Ourson", de gif ou d'image du personnage, le message "contenu illégal" apparaît sur les réseaux sociaux chinois.

Winnie l'Ourson en Chine, c'est fini ! Après avoir été retiré des bibliothèques en mars dernier, l'inoffensif ourson au t-shirt rouge a été banni de tous les réseaux sociaux chinois, rapporte le Financial Times (en anglais, pour les abonnés) dimanche.

Winnie l'Ourson transformé en "contenu illégal". Désormais, dès qu'un internaute tente de poster un gif, une image ou même d'écrire "Winnie l'Ourson" sur Weibo (le Twitter chinois), WeChat (équivalent de WhatsApp) ou Messenger, un message "contenu illégal" apparaît. Aucune raison officielle n'a été donnée pour ce soudain rejet du personnage créé en 1926 par le Britannique A.A. Milne. Mais pour les observateurs, elle fait suite à une image devenue virale en 2013.

Une comparaison peu flatteuse. Des internautes avaient comparé le président chinois Xi Jinping au personnage débonnaire aux côtés de Barack Obama, représenté par le personnage Tigrou, lors d'une rencontre. Une comparaison reprise dans une image montrant le président chinois au cours d'une parade et Winnie l'Ourson dans une voiture. Selon Le Financial Times, ce montage avait été désigné "image la plus censurée en 2015" par les observateurs de l'agence Global Risk Insights (en anglais). 

Une censure plus forte à l'approche du 19ème Congrès national. Cette censure non-officielle s'inscrit dans le contexte du 19ème Congrès national du parti communiste qui se tiendra à l'automne, toujours d'après le journal britannique. C'est à cette occasion que le bureau politique et son comité permanent seront nommés. Un événement qui pourrait expliquer le renforcement de la censure, d'après Qiao Mu, professeur à l'université des langues étrangères de Pékin et interrogé par le Financial Times. Les Chinois ont pour habitude d'utiliser des images et des détournements pour contourner la censure.