L'association Coordination Chrétiens d'Orient en danger (CHREDO) a porté plainte contre X, accusant le groupe Etat islamique (EI) de crimes contre l'humanité à l'encontre des minorités chrétiennes d'Irak et de Syrie.
Des actes de torture. "Des assassinats, des conversions religieuses forcées, des enlèvements, des réductions en esclavage, des abus sexuels et physiques, des actes de torture" ont été constatés par l'ONU, relève l'association présidée par Patrick Karam, qui met en avant "la vaste campagne de purification ethnique et religieuse" menée par l'EI. La plainte, déposée pour crime de génocide et crime contre l'humanité et dont l'AFP a eu connaissance, déplore aussi "la destruction des lieux de culte et de recueillement".
Les poursuites sont-elles possibles ? Ces faits impliquent des ressortissants français partis faire le djihad en Syrie ou en Irak et des personnes résidant en France, les juridictions françaises ont donc "très exactement compétence", écrit l'association. "Il ne faut plus qu'aucune personne de nationalité française ou séjournant en France n'échappe aux poursuites auxquelles l'expose sa participation aux actes de barbarie de Daech qui sont perpétrés en France comme à l'étranger", a commenté l'avocate de CHREDO, Samia Maktouf.
En 2014, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, avait estimé que la persécution des chrétiens de Mossoul (Irak) par l'EI pouvait être considérée comme un crime contre l'humanité.