Christine Ockrent était l'invité du Club de la presse, jeudi.
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T.M. , modifié à
La journaliste, qui publie "Clinton/Trump : L’Amérique en colère", estime que le candidat républicain a déjà perdu l’élection du 8 novembre.
INTERVIEW

Reparti jeudi faire campagne dans l'Ohio, Donald Trump a semé le trouble y compris dans son propre camp en laissant entendre qu'il pourrait refuser le verdict des urnes en cas de défaite ou si le résultat de la prochaine élection américaine n’était pas "clair".

"Une énorme gaffe". "C’est une énorme gaffe par rapport à la tradition dans toute démocratie mais singulièrement dans la démocratie américaine", juge Christine Ockrent, qui publie Clinton/Trump : L’Amérique en colère. "Donald Trump est tellement devenu la caricature de lui-même qu’on a l’impression qu’il échappe à la réalité. C’est d’ailleurs ce qu’Hillary Clinton a souligné, à chaque fois avec beaucoup d’efficacité. Il est dans son monde et selon lui, il ne peut pas perdre, donc forcément, tout sera truqué", continue-t-elle sur Europe 1. Une déclaration qui a visiblement fait perdre beaucoup de points au milliardaire américain, de plus en plus désavoué par l'état-major républicain.

Entendu sur europe1 :
Est-ce que ce serait une victoire par défaut pour Hillary Clinton ? Non.

"Je suis sûre qu’Hillary Clinton ferait une bonne présidente". Résultat : la cote d’Hillary Clinton est au plus haut dans les sondages depuis son investiture en juillet. L’ancienne secrétaire d’État recueille plus de 45% des intentions de voix contre 39% pour Donald Trump. L’éventuelle élection de la candidate démocrate serait-elle donc une victoire par défaut ? "Non", répond Christine Ockrent, qui reconnaît tout de même que "l’usure de nos démocraties représentatives est telle qu’il n’y a plus de vote d’adhésion nulle part. Aux États-Unis, c’est la première fois mais il faut se souvenir que la marge de la victoire de Barack Obama face à Mitt Romney a été très étroite". Et l’ancienne présentatrice du 20 heures, qui a également travaillé pour la chaîne américaine CBS, de déclarer en guise de prédiction : "Je suis sûre qu’Hillary Clinton ferait une bonne présidente."