La ville américaine de Cleveland aux Etats-Unis était sur le pied de guerre dimanche, à la veille de l'ouverture de la convention républicaine qui va sacrer Donald Trump candidat à l'élection présidentielle. Les forces de l'ordre craignent en effet des débordements pendant les nombreuses manifestations prévues.
Blocs de béton et hélicoptères. L'immense complexe omnisports où se déroule la convention dans le centre de Cleveland, le Quicken Loans Arena, a ces derniers jours été complètement isolé derrière des grilles de 2,5 mètres de haut. Des camions chasse-neige, des blocs de béton, en protègent les accès. Certaines rues ont été fermées et les forces de l'ordre y sont omniprésentes. Du ciel de cette ville de 400.000 habitants située dans l'Ohio, des hélicoptères participent aussi à la surveillance. Seuls peuvent entrer au Quicken Loans Arena les personnes accréditées, notamment les près de 5.000 délégués et suppléants, les invités républicains et 15.000 journalistes.
Déjà une manifestation dimanche. La liberté de mouvement des manifestants a été négociée pendant des mois avec les autorités locales, qui entendent les canaliser en quelques lieux bien définis. Une première manifestation contre le racisme, l'islamophobie, les attaques contre les immigrés et les minorités sexuelles a rassemblé sans incidents une centaine de personnes dans l'après-midi. Les porteurs d'armes ont également été appelés à manifester, pour défendre ce droit. Après la mort de trois policiers en Louisiane, le responsable d'un syndicat de police local, Steve Loomis, a demandé, en vain, au gouverneur de l'Ohio d'interdire le port d'armes à Cleveland au cours de la convention.
Sacré mardi. Le parti républicain, qui n'avait ni prévu ni souhaité la victoire de Trump aux primaires, va, contraint et forcé, le sacrer mardi candidat pour l'élection présidentielle du 8 novembre qui le verra affronter la démocrate Hillary Clinton. Donald Trump a choisi comme vice-président éventuel le très conservateur Mike Pence, gouverneur de l'Indiana, héraut des valeurs familiales. Un mariage forcé, pour aider à l'unité d'un parti républicain très divisé sur la personnalité provocatrice de son candidat.