Au moins 20.000 jeunes ont de nouveau fait la grève de l'école vendredi à Berlin pour manifester contre le réchauffement climatique en présence de la Suédoise Greta Thunberg, initiatrice d'un mouvement désormais mondial. "Nous voulons un avenir. Est-ce trop demander?", a lancé l'adolescente de 16 ans, invitant les jeunes à rester combatifs.
Ils étaient venus nombreux pour rencontrer leur modèle : au moins 20.000, selon le policier chargé des opérations, environ 25.000 selon les organisateurs berlinois du mouvement "FridaysforFuture".
"Nous devons paniquer". "Les vieilles générations n'ont pas réussi à venir à bout de la plus grande crise de l'humanité", a poursuivi Greta Thunberg, pour la première fois à Berlin, lors d'une courte allocution en anglais. Ils se contentent "de nous tapoter sur la tête et nous disent, tout va s'arranger (...)". "Mais nous devons nous inquiéter. Nous devons paniquer!", a-t-elle martelé.
This is how @GretaThunberg is welcomed here at #FridaysForFuture in #Berlin. Wow. pic.twitter.com/A630QT4PD9
— Lukas Hansen (@Lukas_Hansen) 29 mars 2019
Comme tous les vendredis depuis plusieurs semaines, les jeunes s'étaient d'abord rassemblés devant le ministère de l'Economie à Berlin. Les manifestants brandissaient des pancartes en carton appelant à "sauver notre planète" ou "Tout ce que je veux pour Noël, c'est de la neige". Ils avaient ensuite gagné la Porte de Brandebourg, au coeur de la capitale.
"On va continuer de sécher les cours tous les vendredis parce que ça ne peut plus continuer comme ça avec le climat. Il faut tirer le frein d'urgence", a lancé une des organisatrices du mouvement Franziska Wessel.
La mobilisation en hausse depuis décembre. Depuis décembre, la mobilisation de collégiens, lycéens et étudiants va crescendo en Allemagne. De quelques centaines fin 2018, les mobilisations du vendredi concernent depuis mi-janvier souvent plus de 15.000 élèves, dans une cinquantaine de villes allemandes.
Elles se cristallisent en grande partie autour de la sortie du charbon, programmée par le gouvernement pour 2038. Les jeunes manifestants souhaitent une sortie avancée à 2030. Ils réclament aussi des mesures concrètes comme le développement de l'offre de transports publics dans les grandes villes, ainsi que la construction de nouvelles pistes cyclables.