La COP22 s'est achevée vendredi soir à Marrakech en adoptant un programme de travail jusqu'en 2018 pour parvenir à appliquer l'accord de Paris et limiter le réchauffement de la planète à 2°C au dessus de l'ère pré-industrielle. A l'issue de deux semaines de discussions à Marrakech, tourmentées par l'élection du climatosceptique Donald Trump à la tête des Etats-Unis, le président de la 22e conférence de l'ONU sur le climat, Salaheddine Mezouar, a acté l'adoption par consensus d'un document demandant aux pays de progresser dans la mise en oeuvre du pacte scellé l'an dernier.
Appel à Donald Trump. Les négociateurs ont également appelé Donald Trump au pragmatisme. "Le message de la COP au nouveau président américain est tout simplement de dire +nous comptons sur votre pragmatisme et votre esprit d'engagement+", a déclaré le président de la COP22. "Nous nous sommes tournés vers l'Amérique dans les jours sombres de la Seconde guerre mondiale", a déclaré en séance plénière le Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama. Avant de lancer à M. Trump: "Vous êtes alors venus nous sauver, il est temps pour vous de contribuer à nous sauver aujourd'hui".
Avant la Pologne en 2018, les Fidji organiseront fin 2017 la COP23, mais elle se tiendra à Bonn (Allemagne) pour des raisons logistiques. L'an dernier, à Paris, après des années de négociations, les pays se sont fixé comme objectif de contenir la hausse du thermomètre mondial "bien en dessous de 2°C" et de revoir à la hausse leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), actuellement insuffisants pour respecter cette limite.