Une trentaine de pays vont confirmer formellement mercredi leur adhésion à l'accord de Paris sur le climat, ce qui rapprochera ce texte de sa mise en oeuvre effective, a indiqué mardi l'ONU.
Des pays asiatiques et latino-américains. Ces pays vont remettre leurs instruments de ratification à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU. Il s'agit de plusieurs États latino-américains (Argentine, Brésil, Mexique), ainsi que de Singapour, la Thaïlande, le Bangladesh et les Emirats arabes unis notamment.
Et l'UE ? La France, qui a complété sa procédure nationale de ratification depuis juin dernier, va elle aussi présenter à l'ONU un document mercredi. Le texte indique qu'elle est "prête à déposer ses instruments de ratification" dans le cadre d'un dépôt coordonné au sein de l'Union européenne. Pour l'UE en effet, ratifier un tel accord international suppose de le faire en tant qu'Union, mais aussi par chaque État membre.
Royal mise sur une entrée vigueur le 7 novembre. L'accord conclu à Paris en décembre 2015 ambitionne de contenir le réchauffement climatique sous le seuil de 2°C par rapport au niveau pré-industriel. Pour entrer en vigueur, il doit être ratifié par 55 pays, qui doivent totaliser 55% des émissions de gaz à effet de serre. Pour l'instant, à la date de mardi, le chiffre est de 29 pays représentant 40% des émissions, selon la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques. La ministre française de l'Environnement et présidente de la COP21, Ségolène Royal, a indiqué lundi qu'elle était optimiste sur une entrée en vigueur de l'accord d'ici le début de la COP22 au Maroc le 7 novembre. La ratification du texte début septembre par Pékin et Washington, deux des principaux pollueurs de la planète, a accéléré les choses.