"Écœuré", le républicain Mitt Romney dénonce la "malhonnêteté" de Trump

Le sénateur de l'Utah Mitt Romney (à droite) a vertement critiqué le président américain Donald Trump.
Le sénateur de l'Utah Mitt Romney (à droite) a vertement critiqué le président américain Donald Trump. © DREW ANGERER, MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancien candidat républicain a la présidentielle s'est dit "consterné" par les conclusions du rapport Mueller, qui accumule les accusations d'entrave à la justice contre Donald Trump. 

C'est l'une des très rares voix républicaines à s'élever contre le président après la publication jeudi du rapport du procureur spécial Robert Mueller. Vendredi, Mitt Romney, ancien candidat à la présidentielle désormais sénateur, s'est dit "écœuré" par la conduite de la Maison Blanche dans l'affaire de l'ingérence russe dans la campagne de 2016.

"L'ampleur de la malhonnêteté et des errements du président"

Alors que le rapport du procureur spécial Robert Mueller a été publié dans sa quasi-intégralité après 22 mois d'enquête, Mitt Romney a fait part de sa consternation dans un communiqué. De fait, ce document conclut qu'il n'y a pas suffisamment de preuves pour conclure à une entente entre l'équipe de campagne de Donald Trump et Moscou. En revanche, il accumule les exemples d'obstruction à la justice commises par cette même équipe, et Donald Trump lui-même.

S'il s'est réjoui qu'il n'y ait pas eu "assez de preuves pour inculper le président des Etats-Unis d'avoir comploté avec un adversaire étranger ou d'avoir fait entrave à la justice", Mitt Romney s'est tout de même dit "écœuré par l'étendue et l'ampleur de la malhonnêteté et des errements d'individus occupant la plus haute fonction du pays, y compris le président". "Je suis également consterné que, entre autres choses, des compatriotes travaillant pour une campagne présidentielle aient été heureux d'accepter de l'aide de la part de la Russie (y compris des informations qui avaient été obtenues illicitement) ; qu'aucun d'entre eux n'ait prévenu la police américaine ; et que le directeur de la campagne (Paul Manafort) ait été engagé activement dans la promotion des intérêts russes en Ukraine", a poursuivi le sénateur de l'Utah.

 

"Lire ce rapport, c'est faire le sombre constat d'à quel point nous nous sommes éloignés des aspirations et principes des fondateurs" des Etats-Unis", a-t-il conclu. Candidat malheureux à la présidentielle de 2012, Mitt Romney n'en est pas à sa première critique de Donald Trump, qu'il avait notamment traité de "charlatan" pendant la campagne de 2016. Il avait ensuite tempéré ses déclarations publiques.