Le président Juan Manuel Santos a annoncé mardi que le cessez-le-feu, décrété le 25 août avec la guérilla des Farc, était limité au 31 octobre, dans l'attente de trouver une issue à la crise suscitée par le rejet de l'accord de paix.
"Avancer" d'ici là. "Le cessez le feu bilatéral (...) est prorogé jusqu'au 31 octobre", a indiqué la présidence. "J'espère que nous pourrons avancer (...) pour concrétiser les dispositions et les accords qui nous permettent de mettre en oeuvre la solution à ce conflit", a ajouté Juan Manuel Santos, dans une déclaration télévisée.
Poursuite des discussions mercredi. Cette annonce intervient au lendemain du lancement par le chef de l'État de nouveaux pourparlers avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), "afin d'aboutir à un accord et au rêve de toute la Colombie d'en finir avec la guerre", après le rejet de l'accord de paix dimanche par référendum. Juan Manuel Santos se réunira par ailleurs mercredi, à huis clos et séparément, avec ses prédécesseurs Alvaro Uribe et Andres Pastrana, qui ont mené une intense campagne pour le "Non" à l'accord avec les Farc. Ces réunions visent, a tweeté le chef de l'Etat, "à dialoguer ce mercredi avec un esprit constructif en faveur de la paix".
Un accord de paix rejeté par référendum. Un cessez-le-feu bilatéral, et à l'origine définitif, avait été décrété le 25 août, au lendemain de la conclusion le 24 des négociations menées depuis près de quatre ans avec la principale guérilla du pays, et délocalisées à La Havane. Ce cessez-le-feu était entré en vigueur le 29 août et aucun incident n'a été enregistré depuis. L'accord, prévoyant notamment la démobilisation des 5.765 combattants des Farc et la conversion de la guérilla en mouvement politique légal, avait ensuite été signé par le président colombien et par le commandant en chef des Farc, Timoleon Jimenez "Timochenko" le 26 septembre. Mais ce texte ne peut entrer en vigueur car il a été rejeté par les Colombiens lors d'un référendum dimanche dernier.