Le président colombien Juan Manuel Santos et le chef de la guérilla des Farc, Rodrigo Londoño, ont signé jeudi à Bogota l'accord de paix renégocié, après le rejet d'un précédent texte lors du référendum d'octobre. Le chef de l'Etat et le leader des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont signé l'accord révisé, avec des "boligraphes", stylos fabriqués à partir de balles du conflit, lors d'une cérémonie au théâtre Colon.
Un cessez-le-feu fragile. Le conflit fratricide qui déchire la Colombie depuis les années 60 a fait plus de 260.000 morts, 60.000 disparus et 6,9 millions de déplacés, impliquant une trentaine de guérillas de gauche, des paramilitaires d'extrême droite et l'armée. Le cessez-le-feu en vigueur depuis août reste cependant fragile : deux rebelles ont été tués récemment dans des combats présumés avec l'armée.
Le chef de l'Etat, qui le mois dernier a reçu le prix Nobel en hommage à ses efforts pour la paix, entend ensuite engager d'autres pourparlers avec l'Armée de libération nationale (ELN), guérilla moins puissante que les Farc mais encore active et qui refuse de libérer ses otages en préalable.