La guérilla de l'ELN a annoncé jeudi avoir libéré l'un de ses otages, l'ex-député Odin Sanchez, condition préalable au lancement de pourparlers de paix la semaine prochaine avec le gouvernement colombien, qui s'est engagé à gracier de son côté deux rebelles emprisonnés. "La commission humanitaire de l'ELN a respecté sa parole en livrant Monsieur Odin. Nous attendons maintenant nos deux graciés", a indiqué l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste) dans un message diffusé sur le compte Twitter d'ELN Ranpal, la radio de la guérilla.
#AccionesHumanitariasMutuas La comisión humanitaria del ELN cumplió su palabra de entregar al sr Odín. Esperamos a nuestros 2 indultados ya!
— ELN RANPAL (@ELN_RANPAL) 2 février 2017
10 mois de captivité. Le gouvernement a confirmé la remise en liberté d'Odin Sanchez, ex-député de 61 ans du Choco, retenu par la dernière guérilla active de Colombie depuis environ dix mois, dans la jungle de ce département le plus pauvre du pays. "Odin Sanchez est actuellement avec la commission humanitaire et dans quelques minutes, ils partiront en hélicoptère pour Quibdo", chef lieu du Choco, a-t-il précisé à la presse. L'ELN s'était engagée à relâcher ce 2 février Odin Sanchez, qui s'était livré en avril dernier à la guérilla en échange de son frère Patrocinio, lui-même retenu en otage pendant près de trois ans et malade.
Libération imminente des deux guérilleros. Le gouvernement a pour sa part assuré qu'il gracierait deux guérilleros détenus à la prison de Palogordo, à Giron, identifiés comme Nixon Cobos et Leivis Valero et qui, selon l'ELN, se trouvent "dans un état de santé délicat". Une fois ces conditions préalables remplies, les pourparlers de paix devraient débuter mardi prochain à Quito, après des discussions préparatoires menées en secret depuis janvier 2014. L'installation de ce dialogue de paix était à l'origine prévue en octobre dernier, mais elle avait été annulée au dernier moment, l'ELN n'ayant pas relâché Odin Sanchez.