Il se dit prêt à faire des concessions. Le chef suprême de la guérilla colombienne des Farc, Timoleon "Timochenko" Jiménez, s'est dit lundi prêt à "rectifier" l'accord de paix noué avec le gouvernement et rejeté à la surprise générale par les Colombiens lors d'un référendum dimanche. "Nous sommes en train d'analyser dans le calme les résultats pour continuer, car cela ne signifie pas que la bataille pour la paix a été perdue", a assuré Timoleon Jiménez à W Radio à La Havane, lieu des négociations pendant près de quatre ans, avant de se dire disposé à "voir en quoi il faut rectifier" cet accord.
Mettre fin à ce conflit de 52 ans. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) "prépareront des initiatives" pour mener "de l'avant ce processus", malgré la victoire du "Non" : ce résultat "nous donne plus d'enthousiasme, nous engage beaucoup plus, car de toute façon, il y a plusieurs lectures et il faut les analyser pour voir en quoi il faut rectifier" cet accord, a-t-il déclaré. Timoleon Jiménez a affirmé que la principale guérilla de Colombie et le gouvernement gardent malgré tout le "même objectif" de mettre fin à un conflit vieux de 52 ans.
Un émissaire de l'ONU envoyé en Colombie. Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé lundi à Genève avoir décidé d'envoyer "en urgence" un émissaire spécial à La Havane, le Français Jean Arnault, après le "non" au référendum sur l'accord de paix. Au cours d'une conférence de presse à Genève, Ban Ki-moon a ajouté qu'il aurait préféré "un autre résultat" en Colombie. Les dirigeants de la guérilla des Farc se trouvent actuellement à la Havane, où a été négocié pendant quatre ans l'accord de paix.