Le chef de la guérilla des Farc, Rodrigo Londoño, a menacé dimanche d'ajourner l'abandon des armes et accusé le gouvernement colombien de "manquements répétés" à l'accord de paix signé en novembre.
Un "contrôle international" réclamé. "Devant les manquements répétés du gouvernement à l'accord de paix, les @FARC_EPueblo demandons un contrôle international", a écrit le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), plus connu sous son nom de guerre de "Timochenko", sur son compte Twitter. Rodrigo Londoño n'a pas précisé à quoi il faisait référence concernant un éventuel contrôle international. Le processus de paix se fait actuellement sous la supervision des Nations unies.
Un désarmement déjà repoussé. Auparavant, il avait fait savoir qu'il "envisageait" un report de l'abandon des armes. Ce désarmement, qui devait initialement s'achever fin mai, a déjà été repoussé de 20 jours et la réintégration des guérilleros à la vie civile de 60 jours. Cette annonce faisait suite à la détention de deux guérilleros par les autorités colombienne.
Le processus de paix se poursuit. "Le gouvernement continue avec son calendrier" pour le processus de paix, a fait savoir pour sa part le président colombien Juan Manuel Santos. Le conflit armé colombien a depuis les années 1960 impliqué une trentaine de guérillas, des paramilitaires et les forces armées, faisant au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et près de sept millions de déplacés. Afin d'atteindre la "paix complète", le gouvernement a entamé le 7 février à Quito des pourparlers avec l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), dernière rébellion active du pays avec quelque 1.500 combattants armés.