Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé jeudi avoir prolongé jusqu'à fin décembre le cessez-le-feu avec les Farc, indiquant qu'il espérait trouver avant cette date "un nouvel accord" de paix avec la guérilla.
Pas un ultimatum. "J'ai pris la décision de proroger le cessez-le-feu bilatéral jusqu'au 31 décembre. Que les choses soient claires : ce n'est ni un ultimatum, ni une date limite, mais j'espère que ce processus pour parvenir à un nouvel accord se terminera bien avant cette date", a déclaré le président dans une allocution télévisée.
"Nous allons réussir". Juan Manuel Santos, qui va procéder à de nouvelles réunions avec l'opposition et des représentants de la société civile, espère trouver une issue à la crise politique qui secoue le pays depuis que l'accord de paix signé avec les FARC a été rejeté par référendum. "Nous allons l'obtenir (la paix). Nous allons réussir à en finir pour toujours avec la violence, réussir le retour des déplacés vers leurs foyers (...) nous ne pouvons manquer cette opportunité", a martelé Santos.
Convaincre les opposants. Le président colombien, auréolé du prix Nobel de la paix quelques jours après le rejet dans les urnes de l'accord de paix mettant fin à 52 ans de conflit avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), poursuit son marathon de réunions de négociation pour ne pas voir mourir l'accord de paix signé le 26 septembre avec le chef de la guérilla marxiste, Timoleon Jiménez, alias Timochenko. En plus des rencontres avec l'ex-président Alvaro Uribe, féroce opposant aux accords et défenseur du "Non" au référendum, Santos a rencontré d'autres anciens présidents colombiens, tels Andrés Pastrana et Ernesto Samper, ainsi que des représentants religieux et des victimes du conflit armé.