Il était comme un lion en cage, prêt à bondir sur son adversaire. Dimanche soir, lors du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la présidentielle américaine, Donald Trump a tenté de dominer physiquement les échanges.
Prêt à sortir les crocs. Agressif, incisif dans ses réponses, comme lorsqu'il attaque Hillary Clinton sur l'affaire des e-mails, sur les frasques sexuelles de Bill Clinton ou sur la manière dont la candidate a qualifié ses partisans de "pitoyables", Trump n'en était pas moins virulent gestuellement. Le candidat est resté debout tout au long du débat, allant jusqu'à tourner en rond, ou se dandiner sur lui même lorsque son adversaire s'exprime. Dernière elle, appuyé sur sa chaise, il était comme prêt à sortir les crocs pour la dévorer.
Il désigne son adversaire. D'ailleurs, plus qu'au public présent lors du deuxième débat télévisé, et qui participait activement au débat en posant différentes questions, "The Donald" s'est adressé à son adversaire, la pointant du doigt, le regard dur, le buste droit.
Le magnat de l'immobilier s'est montré agressif dans sa gestuelle. (AFP)
Hillary la sereine. Hillary Clinton a semblé passer outre la menace du "prédateur" Trump. Plus calme, elle s'est adressée spontanément et systématiquement au public, souriant lors des sorties du milliardaire et prenant des notes.
Le lion a rugi. Mais le lion a rugi fort, très fort. Et il semble avoir marqué quelques points cette fois-ci, sur la forme plus que sur le fond, qui lui a été survolé. Ou du moins n'a-t-il pas réitéré la médiocre performance du premier exercice du genre. Donald a fait du Trump. Et c'est bien dans cette discipline qu'il est le plus efficace.
La menace Trump n'a pas semblé inquiéter Hillary Clinton. (Capture écran CNN)