Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a estimé que le positionnement des Etats-Unis sur le conflit israélo-palestinien restait "très confus et préoccupant", à l'issue d'un entretien jeudi avec son homoloque américain Rex Tillerson. "J'ai tenu à rappeler que pour la France il n'y a pas d'autre option que la perspective de deux Etats. L'autre option (sans deux Etats, ndlr) que Tillerson a évoquée n'est pas réaliste", a déclaré Jean-Marc Ayrault.
La solution à deux Etats reste la "seule voie" pour répondre aux aspirations des Israéliens et des Palestiniens, a également affirmé jeudi l'émissaire des Nations unies pour la paix au Proche-Orient, devant le Conseil de sécurité.
L'absence de stratégie claire pour faire progresser la paix. Le Conseil discutait du conflit israélo-palestinien au lendemain d'une déclaration du président américain Donald Trump qui s'est écarté d'une position diplomatique de plusieurs décennies en estimant qu'une solution à deux Etats -à savoir un Etat de Palestine coexistant en paix avec Israël- n'était pas la seule possible dans le cadre d'un accord de paix. "Certains peuvent nourrir l'illusion que le conflit peut être 'géré' indéfiniment", a-t-il relevé. Et "que l'absence de stratégie claire pour faire progresser la paix est une stratégie en soi".
Envisager "l'avenir avec attention". L'émissaire de l'ONU a également exhorté Israéliens et Palestiniens à "envisager l'avenir avec attention" car il pourrait, a-t-il mis en garde, être "construit sur un conflit sans fin, une montée de l'extrémisme et l'occupation" de territoires. Marquant une rupture dans la politique américaine au Proche-Orient, Donald Trump a affirmé mercredi, lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu'il n'était pas arc-bouté sur la solution à deux Etats.