La Cour constitutionnelle de la République du Congo a validé lundi soir la victoire, contestée par l'opposition, du chef de l'État sortant Denis Sassou Nguesso à la présidentielle du 20 mars. Selon les résultats officiels définitifs proclamés par la Cour à la télévision publique, Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans de pouvoir, a été élu dès le premier tour en réunissant sur son nom 60,19% des suffrages exprimés, soit un peu moins que ce qu'avait annoncé le gouvernement le 24 mars (60,39%).
Violences à Brazzaville. Selon les chiffres communiqués par Auguste Iloki, président de la Cour, le taux de participation à ce scrutin, auquel les opposants à M. Sassou Nguesso et le pouvoir avaient appelé la population à participer en masse, a été de 68,92%, soit moins que lors du référendum constitutionnel d'octobre ayant permis l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale autorisant le chef de l'Etat à briguer un nouveau mandat.
Des fusillades et des tirs d'armes lourdes ont éclaté lundi dans la capitale Brazzaville, brisant le calme relatif prévalant en République du Congo depuis la réélection contestée du président Denis Sassou-Nguesso le mois dernier. Le gouvernement a accusé une milice ayant combattu les forces favorables au chef de l'Etat lors de la guerre civile de 1997