Emmanuel Macron prendra la parole cet après midi à la COP 27. 110 chefs d'États seront présents pour cette conférence mondiale sur le climat. On note l'absence de Xi Jinping. Son pays, la Chine, est pourtant le leader en matière d'émissions de CO2. Le fait que ce grand barnum se déroule cette année en Afrique n'est pas anodin. Les effets du réchauffement sont plus difficiles à gérer pour les pays pauvres que pour les pays riches.
Une compensation pour les pays vulnérables
C'est d'ailleurs pour ça que le premier enjeu, c'est la création d'un fonds pertes et dommages. C'est l'un des dossiers cruciaux de cette COP 27. Concrètement, les pays vulnérables réclament une compensation pour les dommages qu'ils subissent déjà. Sécheresse, montée des eaux, inondations monstres, comme on l'a vu cet été au Pakistan. Deuxième enjeu, encore une question de financement, justement. Atteindre 100 milliards par an des pays dits développés vers les pays du Sud pour des projets d'adaptation et de transition. La promesse date de 2009, lors de la COP 15, et elle n'a toujours pas été mise en œuvre, il manque 20 milliards.
Troisième enjeu : les efforts en matière d'émissions de gaz à effet de serre, surtout pour les pays riches qui sont les plus pollueurs, qui doivent être revus à la hausse. La trajectoire actuelle, si on prend les engagements des États, c'est au mieux un réchauffement de 2,4 degrés, alors que l'objectif, depuis les accords de Paris, c'est d'être sous +2 degrés et si possible sous +1,5 degrés. Dernier focus, ces négociations doivent offrir la priorité aux pays africains. Ce continent est le plus vulnérable face à cette crise mondiale.