A Dubaï, un compromis pourra-t-il être trouvé lors du dernier jour de la COP28, la conférence de l'ONU sur le climat ? Pour l'instant, pas de fumée blanche. Les discussions s'éternisent comme à chaque fin de COP. Mais l'ambiance est particulièrement morose depuis lundi, car l'ambition du texte discuté a été revu à la baisse. On n'y parle plus de sortie d'énergie fossile vers laquelle tous les pays s'engageraient.
Un grand pas malgré tout ?
Alors que l'Union européenne, les États-Unis et plusieurs pays d'Amérique latine, veulent un signal fort sur ce sujet, on y débat désormais de la mention sur la réduction de la production et de la consommation de ces énergies. Ce qui reste tout de même un grand pas pour Antoine Buéno, essayiste et conseiller développement durable au Sénat.
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"Le simple fait de mentionner une diminution de la production et de la consommation d'énergie fossile, c'est évidemment un énorme progrès. Si votre point focal, au contraire, c'est l'idéal (parler de sortie de l'ensemble des énergies fossiles), alors oui, le compromis qui a été trouvé pour l'instant est effectivement moins disant. En fait, les COP ne peuvent qu'aboutir à des progrès ou à des statu quo", souligne-t-il au micro d'Europe 1. Tout dépend désormais de la formulation de cette réduction d'énergie fossile dans le texte. Sera-t-elle contraignante ? Ambitieuse ? Cet accord final doit être validé à l'unanimité par tous les pays membres de l'ONU.